Le neurofeedback peut-il vraiment aider votre enfant à renforcer sa concentration et son attention ? C’est ce que prétendent certains experts – mais la pratique a aussi sa part de critiques. Découvrez les avantages et les inconvénients de ce traitement alternatif du TDAH.
Entre 400.000 et plus d’un million le nombre de jeunes atteints en France
Chaque année des parents d’enfants et adultes atteints de TDAH recherchent des thérapies alternatives parce que les médicaments ont cessé de fonctionner (ou n’ont jamais fonctionné), produisent des effets secondaires indésirables ou, le plus souvent, ne gèrent pas tous les symptômes de la maladie.
On estime entre 400.000 et plus d’un million le nombre de jeunes atteints en France : la fourchette est large parce que justement, c’est encore très mal diagnostiqué.
Les symptômes, c’est donc une difficulté à aller au bout des choses, de l’inattention, de l’agitation, des colères, l’envie souvent d’aller vers des choses extrêmes, de se mettre en danger parfois. C’est souvent associé à l’école à des problèmes de discipline, voire à de l’échec scolaire, du rejet social. Plus tard, ça peut être associé à des suicides, des addictions, des comportements à risque, donc ça peut être lourd de conséquences et ça ne doit surtout pas être pris à la légère.
Ce n’est pas une maladie, c’est un trouble : un trouble neurodéveloppemental.
Plus d’infos ici : Le TDAH : trouble pour lequel le Neurofeedback est le plus efficace
Des études de l’AAP (American Academy of Pediatrics) confirment l’efficacité du neurofeedback dans les symptômes du TDAH.
L’AAP et l’ISNR (International Society for Neuroregulation & Research) attribuent au neurofeedback un niveau élevé d’efficacité contre le TDAH et TDA [2].
Il faut notamment 3 conditions pour valider scientifiquement un traitement [1]:
Reprenons les points précédents :
2. Il est très difficile d’ignorer si le placement des électrodes et les logiciels ne neurofeedback sont pas du placebo. En effet, un scientifique avertit va tout de suite se rendre compte du type d’exercice et par conséquent pourrait induire des réponses ou des attitudes chez le sujet de façon inconsciente.
3. Le principe du Neurofeedback EEGq est de proposer des entrainements entièrement individualisés. Si vous avez 2 patients avec la même problématiques, comme nous faisons un bilan EEGq avant de commencer les séances, nous verrons bien que les sites/bandes de fréquences à entraîner ne seront pas les mêmes. Donc proposer un seul et même travail à faire pour 2 personnes, ne serait pas logique.
Vous comprenez bien avec ces explications que proposer une seule et même façon de traiter le TDAH en séance est inconcevable. Il y autant de profils différents qu’il y a de patients !
Malgré cela, depuis les années 80/90, en Amérique du nord, le Neurofeedback a été validé sur certains troubles malgré ces difficultés expérimentales.
Vincent Monastra, Ph.D., fondateur de la FPI Attention Disorders Clinic à Endicott, New York, a mené une étude d’un an auprès de 100 enfants qui prenaient des médicaments, dont la moitié recevaient également du neurofeedback.
Les résultats de Monastra indiquent que “les patients qui n’ont pas reçu la thérapie ont perdu la plupart des effets positifs du traitement une semaine après avoir arrêté leurs médicaments”. Ceux qui ont combiné les médicaments avec le neurofeedback, dit-il, ont maintenu leur capacité à contrôler leur attention. En fait, dit Monastra, qui pratique le neurofeedback et d’autres thérapies dans sa clinique, “après l’année de thérapie par neurofeedback, certains patients ont pu réduire la dose de médicaments d’environ 50 %.
ETC … Il y en a des centaines et des centaines en cours dans de nombreux pays !
Si vous avez encore des doutes sur son efficacité, il ne vous reste qu’une chose à faire : PRENDRE RENDEZ-VOUS !
[1] . Si vous souhaitez en savoir plus sur le déroulé d’une étude scientifique, je vous invite à lire cet excellent article : https://www.dur-a-avaler.com/comprendre-les-differents-niveaux-de-preuves-scientifiques/ Il s’agit d’un travail d’investigation 100% indépendant de l’industrie pharmaceutique et des pouvoirs publics.
[2]. Vous trouverez ici une bibliographie (non exhaustive) sur l’efficacité du Neurofeedback dans la prise en charge du TDAH : Rubrique 01 ADD/ADHD