L’AVC (accident vasculaire cérébral) et ses conséquences
Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin dans ou vers le cerveau est interrompu par un vaisseau sanguin bouché (85% des accidents vasculaires cérébraux sont des accidents ischémiques) ou lorsque la rupture d’un vaisseau sanguin provoque un saignement (accident vasculaire cérébral hémorragique ou hématome).
En France, près de 800 000 personnes sont atteintes aujourd’hui par un accident vasculaire cérébral – 1/4 des patients concernés ont moins de 65 ans, et plus de 500 000 en gardent des séquelles. Chaque année, 140 000 nouvelles personnes sont touchées. Il est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer, et est devenu la première cause de mortalité chez la femme.
Détecter les symptômes de l’AVC, une urgence vitale
Un accident vasculaire cérébral peut survenir sans avertissement. Ces dernières années, il a bénéficié de traitements plus efficaces, mais les résultats dépendent largement d’un diagnostic précoce. Par conséquent, savoir reconnaître les premiers symptômes est essentiel pour limiter les séquelles possibles et prévenir les services d’urgence.
Le traitement des AVC
Le pronostic dépend pour beaucoup de l’importance de l’accident et de la zone du cerveau atteinte
Si une artère est bloquée ou rompue, une partie du cerveau risque d’être détruite.
Selon la zone cérébrale touchée, les conséquences peuvent être effrayantes:
- Un ou plusieurs membres sont plus ou moins complètement paralysés
- Diminution ou disparition de la sensibilité du visage ou des membres,
- Difficulté à parler et à comprendre,
- Troubles de la mémoire et de l’équilibre.
Rééducation et vie quotidienne après un AVC
L’AVC est la principale cause d’invalidité des adultes. Selon la condition, certains patients devront réapprendre leurs comportements quotidiens en nécessitant parfois une rééducation : kinésithérapie, ergothérapie, …
Le retour à la maison devrait recevoir une attention particulière de la part des personnes autour et utiliser certaines aides matérielles pour faciliter le retour chez eux.
Et le Neurofeedback dans tout ça ?
Récupérer plus rapidement la motricité d’un membre après un accident vasculaire cérébral, voilà l’objectif que se sont donnés des chercheurs de l’Université de Rennes. Une première étude pilote, réalisée chez des patients présentant une paralysie partielle d’un membre supérieur, apporte une piste prometteuse par des entraînements de Neurofeedback.
Il est utilisé en rééducation chez les sujets hémiparésies (paralysés). En ce qui concerne la réhabilitation cognitive, le domaine émergent du neurofeedback, il est une promesse pour la réhabilitation de l’attention, le traitement du langage, la mémoire de travail, et même la coordination motrice.
Le neurofeedback est déjà documenté comme un moyen prometteur de réguler les zones cérébrales dysfonctionnelles associées à différents troubles, dont la douleur neuropathique chronique et la dépression.
Il permet aux patients « de prendre le contrôle » de leur propre activité cérébrale en temps réel.
C’est ce que démontre cette expérience menée auprès de 36 sujets en bonne santé, ayant pour objectif d’augmenter l’activité des zones du cerveau impliquées dans les mouvements de la main.
Au lieu de bouger réellement la main, les participants étaient invités à imaginer le mouvement mais restaient en situation de repos. 19 participants ont reçu le véritable entraînement cérébral par neurofeedback et les 17 autres participants ont reçu un « neurofeedback placebo ». Les chercheurs ont observé les réseaux neuronaux des participants immédiatement avant et après l’entraînement cérébral, qui a duré environ 30 minutes. L’analyse révèle qu’avec le neurofeedback,
- le corps calleux, le principal pont cérébral qui relie les hémisphères droit et gauche, présente une intégrité accrue et que le réseau neuronal contrôlant les mouvements du corps est renforcé ;
- tout le système cérébral apparaît plus robuste ;
- le neurofeedback montre également un impact positif sur le réseau en mode par défaut, un réseau cérébral altéré après un AVC, la maladie de Parkinson et la dépression ;
- ces changements positifs ne sont pas observés dans le groupe témoin.
Si l’un de vos proches souffre de séquelles d’un AVC, n’hésitez pas à prendre rendez vous. Il ne s’agit pas de se substituer aux autres prises en charge. Le Neurofeedback viendra améliorer toute la rééducation et apportera une meilleure récupération.