Traiter les troubles de stress post-traumatique
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est caractérisé par des réactions intenses, désagréables, et dysfonctionnelles qui apparaissent après un événement traumatisant accablant.
Lorsque des événements terribles se produisent, la plupart des personnes sont touchées de façon durable. Chez certains, les effets sont si persistants et si sévères qu’ils sont invalidants et constituent un trouble. En général, les événements susceptibles de provoquer un TSPT sont ceux qui provoquent des sentiments de peur, d’impuissance, ou d’horreur.
Les combats, les agressions sexuelles, et les catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme sont des causes fréquentes de TSPT. Cependant, il peut être la conséquence de toute expérience ressentie comme accablante et potentiellement mortelle, comme des violences physiques ou un accident de voiture.
Le patient souffrant d’un TSPT se plaint d’un sentiment de désespoir ou d’horreur associés à une triade de symptômes persistants :
Intrusion : l’individu revit l’événement traumatisant. Il ne s’agit pas seulement de vagues réminiscences, mais d’incapacité à empêcher ces souvenirs de revenir le hanter.
Evitement : l’individu tente d’éviter les situations et les facteurs déclencheurs qui pourraient lui rappeler l’événement traumatisant. Il aura aussi tendance à éviter d’en parler pour éviter d’y être confronté directement.
Hyperstimulation : le patient souffre de plusieurs symptômes d’hypervigilance et a par conséquent de la difficulté à se concentrer et à mener à terme ses activités. Il peut avoir notamment de l’insomnie, de la nervosité, une tendance à s’effrayer facilement, une impression constante de danger ou de désastre imminent, une grande irritabilité ou même un comportement violent.
Le neurofeedback peut-il aider avec le trouble de stress post-traumatique ?
Le neurofeedback a été utilisé pour la première fois pour soulager les symptômes du TSPT dans les années 1980. Une étude [1] publiée en 1991 a comparé deux groupes de vétérans de la guerre du vietnam souffrant de TSPT- l’un a reçu un entraînement cérébral en Neurofeedback et l’autre non.
Le groupe Neurofeedback a montré une réduction significativement plus importante des symptômes. Deux ans et demi après la l’entrainement, les symptômes du TSPT étaient revenus dans seulement 20% du groupe Neurofeedback, contre 100% du groupe témoin .
Cette autre étude de 2009 [2] décrit deux autres observations de cas : un vétéran canadien du conflit en Bosnie et un vétéran des Marines d’Irak, et comprend des analyses du cerveau d’un des militaires montrant des changements dans le cerveau avant et après l’entraînement cérébral.
Aux États-Unis, un réseau de centaines de thérapeutes en neurofeedback propose désormais des traitements aux vétérans américains sous la bannière Homecoming for Veterans.
Cette vidéo explique plus sur Neurofeedback et PTSD : https://youtu.be/M5UE69o99lo
L’objectif de la formation Neurofeedback pour le TSPT est le même que pour la psychothérapie ou l’EMDR – traiter le traumatisme afin qu’il ne vous affecte plus de la même manière. [3]
La différence est que Neurofeedback offre un moyen de le faire sans avoir à parler de sentiments inconfortables ou à les revivre.
[1] Peniston, E. G., & Kulkosky, P. J. (1991). Alpha-theta brainwave neurofeedback for Vietnam veterans with combat-related post-traumatic stress disorder. Medical Psychotherapy, 4(1), 47-60.
[2] Othmer, S., & Othmer, S. F. (2009). Post traumatic stress disorder-The neurofeedback Remedy. Biofeedback, 37(1), 24-31.